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DOSSIER : Takehiko Inoue raconte : "Ce que j'ai appris de mon mentor, Tsukasa Hojo."

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Takehiko Inoue raconte : "Ce que j'ai appris de mon mentor, Tsukasa Hojo."  

 

:: Un trait d'une beauté incomparable ::  

 

La première fois que j'ai pu aborder professionnellement le métier de mangaka après mon arrivée à Tokyo, c'était avec monsieur Hojo. A l'époque, j'étais devenu assistant à Hojo Pro afin d'étudier le manga. C'était en 1988. Dès mon arrivée, j'ai été bouleversé par ces dessins de professionnel crayonnés et encrés sur des planches originales. Chacun de ces traits, tracés avec légèreté et précision, était si vivant ! Ces traits qui vibraient sur les planches, c'était comme s'ils flottaient sur le papier. Les dessins publiés dans les magazines étaient excellents mais ce n'est rien en comparaison de la beauté des dessins originaux. Cette impression est restée gravée en moi aujourd'hui encore.  

Si on compte en volumes, j'ai commencé à travailler comme assistant à partir du tome 19 de City Hunter. Jusque-là, j'avais toujours dessiné mes mangas à ma façon et du coup quand j'ai commencé à travailler, j'étais très mal déconcerté et j'ai bien peur d'avoir été un assistant un peu désespérant. En revanche, j'ai appris une autre chose en devenant assistant, c'est que tous les mois, un salaire tombe (Rires). Parce que je me demandais alors comment faire pour les frais quotidiens et pour trouver un job. J'en ai été vraiment content. Non seulement on m'enseignait l'art du manga mais en plus on me payait pour ça, je me sentais un peu coupable de tant de bonté mais je me souviens que pour moi, à l'époque, c'était vraiment le bonheur !  

 

:: L'attitude face au travail ::  

 

Si je devais définir en quelques mots ce que j'ai appris de mon mentor, monsieur Hojo, ce serait l'attitude à avoir face au travail. Le métier de mangaka est régenté par des délais fixes mais il n'y a pas qu'une seule date butoir pour le travail. Lorsqu'on travaille pour un hebdomadaire, c'est toutes les semaines. Il faut faire en sorte de toujours finir son travail à temps et de respecter impérativement cette date butoir hebdomadaire. Pour cela, il faut organiser sa quantité de travail quotidienne et se surpasser pour dessiner correctement numéro après numéro. On doit garantir une qualité constante et s'assurer que le niveau ne baisse jamais. Dans cette attitude face au travail, j'ai vraiment ressenti toute la conviction du professionnel.  

 

Dessiner des mangas est en réalité un travail très difficile. On doit aller jusqu'au bout de ses forces physiques et mentales. On doit rester assis à son bureau à dessiner pendant des dizaines d'heures d'affilée. En outre, les mangakas populaires ont des délais très serrés et doivent continuer à ce rythme effréné pendant des années et même des dizaines d'années. Cela va faire plus de vingt ans que monsieur Hojo poursuit ce travail difficile. Quand je pense à l'attitude qu'il a face au travail, les mots qui me viennent à l'esprit sont "un homme très exigeant envers lui-même" et un "professionnel au sens des responsabilités prononcé" et personnellement, il m'a fait prendre conscience de l'immense force d'un homme qui travaille dur. Oui, monsieur Hojo est véritablement un artisan d'art. C'est peut-être parce que nous avons étudié en l'ayant pour modèle, mais on peut dire que l'école Hojo a engendré un bon nombre de mangakas professionnels.  

 

:: Les mots marquants ::  

 

A l'époque où j'étais assistant, j'étais une source constante de problèmes. Mais lorsque j'ai fait mes débuts de mangaka et que Slam Dunk est devenu populaire, je me souviens que monsieur Hojo m'a chaudement félicité. "Qu'un jeune auteur de chez moi fasse ses débuts de mangaka et publie un hit m'a rendu plus heureux que je ne l'aurais jamais cru. C'est même la première fois que je réalise à quel point c'est du bonheur", a-t-il dit en se réjouissant comme si c'était à lui-même que ça arrivait. Recevoir un tel compliment d'un si grand artiste m'a rendu fou de joie.  

Réflexion faite, même si je continue à travailler sur mes séries en gardant au fond de mon c?ur cette image de l'artiste modèle qu'est monsieur Hojo, je ne suis honnêtement pas encore arrivé à ce statut d'artisan d'art. Je fais de mon mieux en étant harassé par les délais et en hurlant à la mort. J'ai bien peur de ne jamais mériter ce si beau titre d'artisan d'art. (Rires)  

 

Quelques mots avant de terminer ... Puisqu'on nous offre enfin l'édition complète de City Hunter, savourez sans réserve ce joyau du manga. Pour moi aussi, c'est un grand honneur d'avoir pu participer à une telle oeuvre dans ma jeunesse.  

 

Takehiko Inoue, mangaka.  

 

:: Première publication - Images dessinées par M. Takehiko Inoue à l'époque où il était assistant. (sélectionnées par lui-même) ::  

 

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