Ryô Saeba, alias Cityhunter,
est un nettoyeur professionnel - un tueur à gages, autrement
dit "éboueur" qui déblaie les "ordures" de la ville.
Ses spécialités reposent dans l’investigation et
le travail de garde du corps (souvent d'une beauté fatale).
Dans le milieu, il est le meilleur. Son habileté et sa
précision
dans le tir font de lui le tueur le plus redouté. Sa réputation
est telle que les autres pros le défient souvent pour prendre
sa place.
:: Une histoire classique de City Hunter ::
City Hunter est contacté
pour assurer la protection d'une très belle femme. Elle vient
généralement habiter dans leur immeuble qui est situé
de telle façon qu'on ne peut le viser qu'à partir
d'un immeuble à 1km de là. Les clientes sont d'abord
dégoûtées par les perpétuelles avances
(mokkori attack) et les tentatives de visites nocturnes de Ryô.
Heureusement que Kaori veille avec ses super marteaux qui sortent
de nul part pour punir Ryô de façon radicale. Ryô
finit alors la nuit sur le toit de l'immeuble, enroulé dans
sa couette ou attaché dans la niche d'un chien.
Mais dès que le
danger se présente, Ryô agit en vrai professionnel
et montre une force et un courage qui les surprend toutes (mais
est-ce le même homme?) Il sera toujours là pour les
protéger. Souvent Ryô essaie de les aider dans leurs
chagrins et leurs problèmes. Il agit toujours de façon
à ménager leurs sentiments et elles apprécient.
Elles découvrent que Ryô est un homme sensible, bon
et généreux et elles finissent par en tomber amoureuses.
Certaines, plus observatrices, comprennent que Ryô et Kaori
s'aiment et qu'il n'y a pas de place pour elles dans la vie de Ryô.
Les deux partenaires n'arrêtent pas de se chamailler et de
se moquer l'un de l'autre, ils se disent des bêtises pour
ne pas avoir à se dire des choses sérieuses. Pourtant,
quand c'est une question de vie ou de mort, Ryô et Kaori ont
une confiance totale l'un en l'autre.
:: Le début ::
La série commence peu avant la mort
de son partenaire Hideyuki Makimura, assassiné par l'Union
Teope, vaste organisation criminelle. Ce puissant cartel de la drogue
d'Amérique du Sud cherchant à s'implanter au Japon
contacte City Hunter pour qu'il protège leur réseau.
Devant leur refus, L'Union Teope décide d'éliminer
ces témoins gênants et dangereux. (pour
en savoir plus...)
Après avoir vengé son ami, il demande à Kaori
de fuir, parce que l'Union Teope en a après elle.
Kaori refuse de partir. Elle veut rester auprès de Ryô
pour remplacer son frère et régler ses comptes.
C'est là que commencent les aventures d'un des duos les
plus attachants des manga (suivez le guide...)
:: Commentaires ::
"City Hunter" est dessiné par Tsukasa
Hôjô (auteur de Cat's Eye) pour Shonen Jump, un magazine hebdomadaire
consacré aux manga. Ryô Saeba a été élu
second meilleur personnage de tous les temps par le sondage Animage
1990, seulement derrière le NAUSICAA de Miyazaki et la voix
de l'acteur qui double Ryô, Kamiya Akira, a été
élue meilleure voix masculine sur Animage Eleven.
- Graphisme:
Le style de Tsukasa Hôjô s'améliore avec les
épisodes, pour notre plus grand plaisir. Il arrive à
donner aux personnages une gamme d'expressions des plus larges.
On peut lire leurs émotions sur leur visage et dans leurs
yeux. Ca n'a rien avoir avec le dessin de Cat's Eye.
- Réalisme:
Hôjô arrive à recréer un univers époustouflant
de réalisme. Je suis allée à Shinjuku et c'est
exactement comme dans le manga: le My City Building, la mairie de
Tokyo, le Kabukicho, les restos, les hôtels, ... Cette atmosphère
de vie et de foule est bien identique. Avec les décors, Hôjô
a fait beaucoup de recherches pour chaque monde qu'il présentait.
Que ce soit celui des yakusa, celui de la danse, de la musique,
il essaie d'y donner cette touche de vérité qui plaît
tant.
- Scénarios:
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, City Hunter
n'est pas un polar noir, bien que le début soit assez
sombre. Au contraire, l'histoire est jalonnée de pointes
d'humour délirant, autant que d'épisodes
émouvants et dramatiques. Bien sûr, l'action
est toujours au rendez-vous et la mort à chaque tournant.
Et l'humour passe à travers des gags
délirants (Mokkori attaques,
coups de marteaux), des clins d'oeil
faisant allusion à d'autres manga de Tsukasa Hôjô
comme Cat's Eye. Cela crée une certaine complicité
entre l'auteur et le lecteur, fort efficace. Hôjô arrive
à passer des rires aux larmes avec une facilité déconcertante
et ce cocktail est détonnant.
Tous les personnages principaux et secondaires
prennent souffle et vie. Ce sont des personnages en 3 dimensions,
avec un passé souvent douloureux et une vie dangereuse qu'ils
affrontent avec courage et humour. Ils ont aussi chacun leur personnalité
bien crédible et distinctif.
Tout cela pour dire que City Hunter est une OEUVRE
INCONTOURNABLE et que tout fan de manga se doit de lire.
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